Un quart des français est bénévole dans une association. Et il y a une marge de progression, puisque 14% des français donnent de leur temps hors association et 15% sont d’anciens bénévoles… qui un jour pourraient de nouveau se piquer au jeu. Si on prend en compte les personnes (37%) qui ne se sont jamais engagées mais qui pourraient franchir le pas, l’étude de Recherches et Solidarités estime qu’il existe un potentiel théorique de 38% des français, «bénévoles en puissance» qui pourraient s’engager dans une association. Comment du coup «recruter» ces candidats au bénévolat?
L’étude scrute deux pistes: internet avec le site Tous Bénévoles et une opération locale. Sur les 750 000 visiteurs par an du site, 74% sont des femmes et la moitié a moins de 35 ans. 55% recherchent une action concrète sur le terrain, seulement 11% une responsabilité associative, mais internet n’est pas le moyen le plus approprié pour recruter des dirigeants associatifs. Les deux motivations qui arrivent en tête et qui ne différencient pas les utilisateurs du site, des bénévoles classiques sont classiques: aider les autres et se sentir utile. L’engagement privilégié (44% des répondants) est un engagement limité dans le temps (quelques heures de ci de là).
L’étude brosse ensuite le portrait de quelques bénévoles types. Par exemple: «les personnes qui souhaitent donner quelques heures de leur temps à une action bénévole sont plus souvent des femmes, plus souvent des personnes de 15 à 35 ans, des étudiants ou des salariés. Elles privilégient le soir ou le week-end, des actions concrètes ou l’organisation d’évènements…».
L’opération Tous Unis, Tous solidaires est porté par 18 associations de la Métropole de Lyon et a pour objectif de mettre en relation les citoyens et les propositions de bénévolat. L’idée est de proposer de tester le bénévolat sur une action concrète et sans engagement dans la durée. Ainsi, «96% des «bénévoles d’un jour » se sont dit satisfaits de leur participation à l’opération». 46% d’entre eux sont toujours bénévoles dans la même association 6 mois plus tard et 20% sont engagés dans une autre structure. Si les résultats sont encourageants, un quart des associations n’a toutefois pas reçu de bénévoles. Effet positif induit, l’opération est un vecteur de mutualisation et de coopération interassociatives.
