Si la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) semble en progression sous la pression des parties prenantes (salariés, consommateurs et désormais investisseurs), celle-ci s’articule selon différentes logiques avec les politiques de mécénat.
Apparu antérieurement, le mécénat est pour certaines entreprises une des modalités de la RSE quand pour d’autres, ce sont deux mécanismes différents. Dans ce cas, le mécénat répond à des problèmes extérieurs à l’entreprise alors que la RSE consiste à réduire les effets négatifs de son activité. En d’autres termes, les entreprises ont le choix d’être réactives par rapport à leurs externalités négatives ou proactive en vue d’une contribution positive aux enjeux sociétaux.
Dès lors, pour répondre aux enjeux de la société, qui de la RSE ou du mécénat est le plus efficace? comment préserver les critères de l’intérêt général du mécénat si mécénat et RSE sont très fortement imbriqués? A l’inverse, un mécénat déconnecté de la RSE ne sera-t-il pas perçu comme du social washing? Enfin, le mécénat ne risque-t-il pas d’être le parent pauvre de l’engagement de l’entreprise?
L’étude revient sur les multiples apports du mécénat pour l’entreprise: outil fédérateur au sein d’un groupe, outil de transformation de la culture interne, incubateur pour des innovations sociales reprises ensuite par la RSE, instrument de R&D, source d’inspiration, voire finalité de l’entreprise, dans le mouvement naissant des entreprises à mission ou des fondations actionnaires.
En guise de perspective, l’étude voit une généralisation de la RSE, dans le cadre d’une appropriation par les entreprises de la notion d’engagement. Cet engagement devra reposer sur une réelle sincérité de la part de l’entreprise et s’inscrire dans un référentiel permettant de l’objectiver. Et si les Objectifs de Développement Durable (ODD) servaient de référentiel de l’engagement ?
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