L’hybridation des modèles des fondations et fonds de dotation créés par des entreprises – Panorama E&Y – 25 septembre 2018

84 fonds et fondations de tout type de statuts mais qui ont en commun d’émaner de l’entreprise ont répondu à un questionnaire en ligne. 61% d’entre eux ont un objet au cœur de l’activité de l’entreprise fondatrice. On apprend que plus d’un tiers d’entre eux développe leur propre action de terrain et que 60% ont déjà pris part à des actions de mécénat collectif.

Le budget médian est de 740 000 euros. 41% des structures interrogées disposent d’un budget de plus d’1 million d’euros. Si les budgets moyens des organismes sont en augmentation, la dotation moyenne des projets est en baisse (30 400 euros en 2016 vs 19 400 euros en 2018).

Les collaborateurs sont impliqués dans le parrainage de projet (70%), le mécénat de compétences (57%), des journées de solidarité (54%), des dons en nature (42%) et seulement 24% pour des dons financiers. Un tiers de ces fonds et fondations sont rattachés à la Présidence et 22% à la direction générale. La moitié a mis en place une démarche d’évaluation des projets soutenus.

Les fonds et fondations déclarent ouvertement pour 98% contribuer au développement des ressources humaines de leur entreprise, 96% à son image, 89% à son ancrage territorial et 87% à l’innovation de l’entreprise.

L’étude met en avant des exemples d’hybridation entre intérêt général et activités lucratives… qui posent question sur la frontière entre les deux secteurs. Ainsi, «de plus en plus de mécènes souhaitent désormais ouvrir leurs soutiens à d’autres acteurs que les seuls organismes sans but lucratif – startup sociales, entreprises ESUS…»… avec une prise de risque fiscale de taille et un changement de paradigme qui n’est pas anodin. Utilité sociale, intérêt général, bien commun, entreprise à mission, gestion désintéressée… l’expérimentation et le débat sont ouverts.

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