43% de bénévoles en France selon une étude du Centre de recherche sur les associations de l’Université de Nantes – 9 novembre 2018

L’étude menée auprès de plus de 5000 personnes évalue à 22 millions le nombre de bénévoles de plus de 18 ans en France, que le bénévole donne une heure de son temps dans l’année ou plus. 52% des bénévole estiment avoir une participation occasionnelle. 34,6% sont bénévoles au sein d’association dont ils sont membres, 15% au sein d’organismes dont ils ne sont pas membres. 6% cumulent les deux formes de bénévolat. 67% des bénévoles déclarent une seule participation, les autres sont impliqués dans 2 ou plus organismes différents.

Le bénévolat porte en premier sur la défense de droits et d’intérêts. Viennent ensuite la caritatif, les loisirs et le sport puis la culture. Ces trois deniers domaines représentant 46% des participations.

45% des bénévoles ont au moins 5 ans d’ancienneté. Les hommes sont plus actifs dans le sport et les loisirs, les femmes dans les autres domaines (caritatif, éducation, santé culture…). Les jeunes sont plus impliqués dans le sport, les 55-75 ans dans le caritatif. L’étude note également que «la propension à participer au bénévolat est plus forte chez celles et ceux qui, lorsqu’ils étaient adolescents, avaient un parent au moins bénévole ». Sans surprise, il y a une parmi les bénévoles « présidents » d’association une sur-représentation des hommes, des seniors et des cadres supérieurs.

Le volume global du bénévolat représente entre 1,3 et 1,4 million d’ETP. Selon ce critère, c’est l’action sociale «qui occupe la première place avec plus d’un quart du volume». La durée moyenne d’une participation bénévole se situe entre 68 à 75 heures, mais la moitié des participations oscille entre 24 et 27 heures. Logiquement: «Le tiers des plus gros contributeurs est à l’origine de 80 % [du volume global de bénévolat] tandis que l’apport du tiers des plus faibles n’en représente qu’entre 2 et 3 %.»

Bref, le portrait type du bénévole est difficile à établir. Et l’étude pose la question des nouvelles formes d’engagement. Le bénévolat «post-it» se subsisterait-il au bénévolat traditionnel? Alors que 45% des bénévoles ont plus de 5 ans d’ancienneté? Et que dire de la valorisation monétaire du bénévolat? Cette valorisation monétaire ne laisserait-elle pas de côté la valeur sociale du bénévolat?

Une étude rigoureuse bienvenue, qui vient pallier le manque de données sur cette forme d’engagement.

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