Le paysage associatif à la loupe – 9 novembre 2018

Très attendue, l’étude menée par Viviane Tchernonog et Lionel Prouteau permet d’analyser l’évolution du paysage associatif en comparaison avec la dernière étude publiée en 2002.

Chaque année, ce sont 33 300 associations qui voient le jour, essentiellement des petites associations de bénévoles. Les associations dites «vivantes» sont estimées à 1,5 million en 2017. Parmi ces associations, 10,6% sont employeuses, chiffre qui tend à légèrement baisser en raison de la concentration dans le secteur.

75% des associations gèrent un budget annuel de moins de 10 000 euros, correspondant à 4% du budget total du secteur. Inversement, les 19 500 associations gérant un budget supérieur à 500 000 euros représentent 1,3% du nombre d’associations, pour un budget cumulé de 71% du budget total des associations.

C’est dans le sport, la culture et les loisirs que les associations sont les plus nombreuses. Les associations employeuses sont également très présentes dans le sport et la culture mais également dans l’humanitaire et le social.

Le volume de travail dans les associations est de 1,6 million d’ETP. Les effectifs salariés ont augmenté de 2,4% entre 2011 et 2017 et la masse salariale de 11,1%. L‘étude note par ailleurs, «que les écarts de salaires entre hommes et femmes sont moins importants dans les associations que dans le reste du secteur privé».

Le budget du secteur associatif a augmenté de 1,6% par an en 6 ans (113 milliards d’euros en 2017 correspondant à 3,3% du PIB). Les recettes d’activités représentent 42% des ressources associatives (en augmentation), les dons et le mécénat 5%, les cotisations 9% (en baisse). La part des subventions publiques et des commandes publiques a, elle, diminuée et représente respectivement 20% et 24% des ressources.

En résumé, le rapport note la «poursuite de la transformation des financements publics avec la baisse des subventions et la généralisation des commandes publiques, la privatisation croissante et rapide des ressources s’appuyant sur la participation des usagers, le développement du nombre des petites associations sans salarié gérant des budgets de plus en plus petits, la baisse en nombre et en poids des associations moyennes».

On a ainsi, d’un côté, les grosses associations employeuses mettant en place les politiques publiques et captant l’essentiel des fonds et de l’autre de petites associations reposant sur le bénévolat et animant la vie locale.

fleche 2 avant   Parcourir l’étude