Les associations en attente d’accompagnement de la part des entreprises, une nouvelle logique de mécénat? Etude de Recherches et Solidarités – 24 janvier 2019

«Le sujet de l’accompagnement des associations peut sembler technique, il est en réalité stratégique», constate l’étude de Recherches et Solidarités sur l’accompagnement des associations, après une enquête auprès de 2000 responsables associatifs.

Les 3 domaines pour lesquelles les associations aimeraient être accompagnées sont dans l’ordre, la diversification et la recherche de financement, la recherche et le recrutement de nouveaux bénévoles, les outils de communications. De manière générale, les associations sont déjà accompagnées par les mairies, les départements et les services de l’Etat ou encore les banques en ce qui concerne les financements. Un tiers des associations employeuses ont, par ailleurs, fait l’objet d’un suivi par le Dispositif local d’accompagnement.

Cependant, sur la question des financements, les acteurs par qui les associations souhaiteraient être accompagnées sont en premier des organisations comme France Active ou Admical, viennent ensuite les entreprises ou les fondations, puis les structures spécialisées dans la collecte de fonds (AFF, France générosité…).

Les entreprises, via le mécénat de compétence, sont les premières citées par les associations comme accompagnateur potentiel sur la question du bénévolat, talonnées de près par les organisations spécialisées dans la mise en relation avec des bénévoles, puis par les Centres de ressources et d’informations pour les bénévoles (CRIB) ou les Points d’appui à la vie associative (PAVA).

Enfin, en matière de communication, les associations attendent de l’accompagnement, encore une fois, de la part d’entreprises mécènes, des services d’un conseil départemental ou régional et également de solutions sur internet (AssoConnect, Solidatech, PickAsso…).

La place des entreprises dans les attentes des associations et la notion de mécénat interrogent les auteurs de l’étude. Ainsi, «le mécénat, terme daté et sans doute dépassé, devrait laisser la place à la solidarité, au partenariat où chacun trouve son compte et à la coopération qui permet de jouer des complémentarités gagnantes-gagnantes. Tel semble en tout cas la conséquence logique des souhaits d’accompagnement exprimés», propose Roger Sue, sociologue à l’Université Paris Descartes dans son édito.

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