L’égalité homme-femme dans l’ESS: peut mieux faire… – Etat des lieux du CNCRESS – 8 mars 2019

En France, 1 femme sur 7 travaille dans l’ESS, soit 2 fois plus que les hommes. On trouve dans ce secteur, 68% de femmes, ce qui s’explique par la prépondérance des secteurs de l’action sociale et de la santé qui cumulent près de la moitié des emplois de l’ESS. Les bénévoles hommes et femmes sont représentés dans les mêmes proportions (42 et 45%) mais les hommes s’engagent plutôt dans le sport.

En revanche, les femmes représentent seulement 45% des responsables associatifs, 36 à 39% des présidents d’association et plutôt des petites associations, 24% des conseils d’administration des mutuelles et 13% de leurs présidents.

Alors qu’1 femme sur 3 travaille à temps partiel en France, dans l’ESS ce sont 2 femmes sur 5. Et certaines cumulent CDD et temps partiel. Une femme a moins de chance d’être cadre dans l’ESS qu’hors de l’ESS quand un homme dans l’ESS a 2 fois plus de chance d’être cadre d’une femme.

Côté salaire, ils sont moins élevés dans l’ESS qu’en dehors de l’ESS. Si les écarts de salaires homme-femme perdurent, ils sont en revanche un tout petit peu moins élevés dans l’ESS que dans le secteur privé et identique au secteur public. Le secteur des mutuelles est lui particulièrement touché par le plafond de verre. Les écarts de salaires sont de 23% pour les cadres.

Au gré des nombreuses données de l’étude, il apparait que l’ESS «n’est pas épargnée par les inégalités hommes-femmes». Pour autant, des efforts sont en cours: engagement de plusieurs réseaux nationaux d’atteindre la parité dans la gouvernance des structures de l’ESS pour 2020, accords égalité négociés dans 10% des entreprises de l’ESS. Une dynamique à amplifier.

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