Évaluation d’efficacité ou d’amélioration – Étude de l’Avise sur l’expérience de l’évaluation de l’impact social – 23 mars 2017

Au travers d’une vingtaine d’entretiens menés par l’Avise, il ressort que «tous les acteurs ont une appréhension de leur impact», mais sous différentes formes. La mesure de l’impact peut être regroupée en quatre niveaux allant du ressenti fondé sur l’expérience à l’évaluation scientifique qui s’appuie sur des experts extérieurs, en passant par le bricolage introduit au fil de la construction du projet, et par l’utilisation d’outils formalisés associant les parties prenantes.

 

Les pratiques quantitatives sont perçues comme plus efficaces pour communiquer, mais un peu réductrices face à l’appréhension de l’humain et du social. Les méthodes qualitatives, plus complexes, semblent mieux adaptées.

 

Les freins recensés par l’étude sont stratégiques, si ce n’est pas une priorité pour la structure, politiques, la performance et le contrôle risquant de prendre le pas sur l’objectif de la mission sociale, et enfin liés à la méconnaissance de ce qu’est l’évaluation. Les leviers sont principalement externes à des fins de communication: rendre des comptes aux financeurs ou encore agir dans un secteur ou réseau dans lequel l’évaluation est déjà pratiquée. Dans ce cas, il s’agit plutôt d’une évaluation d’efficacité, contrairement à l’évaluation d’amélioration motivée par le pilotage de l’action et la fédération des équipes.

 

L’évaluation est un défi technique et organisationnel mais aussi un levier d’innovation sociale pour lequel il faut promouvoir la diversité des approches et expérimenter de nouvelles pratiques.