Changement climatique, pauvreté, chômage, cohésion sociale, «face à ces enjeux, les entrepreneurs sociaux restent optimistes (87%) quant à leur capacité à répondre aux problèmes sociétaux», nous indique le baromètre 2019 de l’entrepreneuriat social. Le grand public est plus nuancé: 68% estiment que les entrepreneurs sociaux sont utiles pour répondre aux enjeux de société.
Les entrepreneurs sociaux ne font pas partie d’un écosystème fermé: «85 % des entrepreneurs sociaux collaborent avec des entreprises classiques et 91% considèrent cette collaboration comme étant positive». Pour autant, le manque de moyens financiers et de partenariats avec des entreprises est un frein au développement des entreprises de l’ESS.
Bonne nouvelle toutefois, si la notoriété du secteur est encore insuffisante, «50% des 18-24 ans se déclarent […] attirés par le secteur pour y travailler en tant que salarié, et 43% pour y lancer une activité propre».
Les entrepreneurs sociaux bénéficient de nombreux statuts allant de l’organisme sans but lucratif au label ESUS en passant par les coopératives. Ils ont également à leur disposition divers dispositifs: French Impact, qui a pour objectif de «décloisonner, donner un réel rôle aux territoires, et démontrer l’importance de l’innovation sociale par la mesure d’impact», un écosystème «d’incubateurs, accélérateurs, générateurs de projets, espaces de coworking» ou encore des outils comme la plateforme hubess.fr… sans compter les nouveaux dispositifs que sont les contrats à impact social ou le financement participatif.
Mais surtout, «si l’on est capable d’associer l’agilité et l’innovation des entrepreneurs sociaux et la capacité de passage à l’échelle des grands groupes, on peut espérer qu’un certain nombre d’innovations sociales pourront avoir un impact social d’une grande ampleur», assure Arnaud Mourot d’Ashoka. Des partenariats à encourager donc.
