Le taux de bénévoles associatifs des 15/35 ans (21%) est certes encore inférieur à leurs aînés (23,3% pour les 36/64 ans et 34,6% pour les plus de 65 ans), mais il est en progression (16% en 2010). Les jeunes, selon une étude de l’EHESS de 2015, rejettent toutes les formes d’institutions et ainsi ne croient plus en rien «sauf en la famille et la solidarité».
Conséquence, les jeunes ont plus tendance à s’engager concrètement sur des actions (culture de l’immédiateté sans projection sur l’avenir) plutôt que durablement sur des projets associatifs (collectifs éphémères plutôt qu’institués).
Du côté de «l’utopie collective fédératrice», l’étude propose de placer le sauvetage de la planète comme prioritaire, ce qui permet de réunir le lien à soi, à autrui et à la nature. Et pour favoriser l’engagement, on peut s’appuyer sur trois facteurs: la tradition et la culture familiale, le groupe social d’appartenance et l’école et ses projets éducatifs.
De nombreuses manières de favoriser l’engagement des jeunes sont testées et mises en place: sensibilisation, stage associatif intégré dans les filières de formation (en fin de seconde par exemple), projets collectifs de classe, solidarité entre élèves, inclusion sociale de jeunes en risque d’exclusion via le bénévolat…
En guise d’ouverture, France Bénévolat émet quelques suggestions: inutile de «faire la promotion de l’engagement» des jeunes, mieux vaut proposer des mobilisations concrètes… et s’adapter aux caractéristiques des jeunes qu’on souhaite mobiliser; il est indispensable de s’appuyer sur l’école pour favoriser une culture de l’engagement, en privilégiant les projets collectifs de classe menés avec des partenaires extérieurs; il est important d’impliquer les parents et de miser sur l’intergénérationnel; et enfin, pourquoi ne pas s’appuyer sur un grand thème fédérateur: «le sauvetage de la planète»?
