A partir d’une enquête auprès de 300 personnes assujettis à l’ISF en 2017, les Apprentis d’Auteuil ont regardé à la loupe les pratiques de don, après le passage de l’ISF à l’IFI.
Premiers résultats: une baisse du nombre de donateur (77% contre 82% l’année précédente) et une baisse du nombre de dons. En revanche, le nombre de donateurs donnant à plusieurs organismes est quasiment inchangé (81%).
Le don moyen est en recul: il passe de 2535 euros en 2018 à 1973 euros en 2019. Les répondants mettent la baisse des dons des française sur le compte d’un contexte économique et social difficile, la suppression de l’ISF arrivant loin derrière. L’étude note que «la majorité des sommes économisées par les exonérés d’ISF ont été consacrées à des dépenses de consommation ou à de l’épargne classique». Les dons n’arrivent qu’en sixième place… Pour 78% d’entre eux, «il est essentiel ou important de mettre en place de nouveaux dispositifs pour encourager la générosité».
Perspective pour 2019: 89% des assujettis à l’IFI en 2018 compte faire des dons en 2019, contre seulement 75% des non assujettis; 39% des donateurs envisagent d’augmenter le montant consacré aux dons en 2019… sans toutefois que cette augmentation ne compense la baisse envisagée par les autres.
Pour autant, les réductions fiscales sont évoquées en dernier dans l’établissement du montant du don bien après les causes qui tiennent à cœur. Alors que 75% estiment que «si le dispositif de déduction fiscale était plus intéressant qu’il ne l’est aujourd’hui», il serait susceptible de convaincre les donateurs de faire des dons plus importants.
De quoi être tout de même – un peu – inquiet pour la suite…
