Vers un crash philanthropique ? Tribune des acteurs de la philanthropie – 5 juin 2019

Alors que «le gouvernement cherche à faire 1,4 milliard d’euros d’économies pour financer les mesures pour le pouvoir d’achat» en s’attaquant aux niches fiscales, les acteurs de la générosité sont inquiets et le font savoir.

Dans un communiqué de presse, France générosités, Admical, le Mouvement associatif, le Centre Français des Fonds et Fondations, Les entreprises pour la Cité et l’Association Française des Fundraisers ne veulent pas entendre parler du mécénat d’entreprise comme d’une niche fiscale. Le mécénat est bien «une dépense volontaire et désintéressée au profit de l’intérêt général».

Déjà lourdement touchés par les baisses de subvention, l’instabilité fiscale, la réduction des emplois aidés, les associations et fondations redoutent «une nouvelle diminution de [leur] capacité d’action et d’innovation» qui «induirait paradoxalement […] une augmentation des coûts pour le budget de l’Etat dans des domaines pris en charge par la générosité des mécènes qui investissent prioritairement le champ social».

Les acteurs de la générosité demandent donc «que soient réaffirmés le rôle et la place de la générosité des mécènes dans notre contrat social, qu’ils soient des entreprises ou des particuliers. La lutte contre le délitement de la société et la paupérisation croissante de nombre de nos concitoyens ne peut se faire qu’avec des partenariats entre l’Etat, les collectivités territoriales, les entreprises, les associations et les fondations».

   Lire le communiqué de presse sur le site de l’AFF