«L’évaluation des projets à finalité sociale peut devenir un utile instrument de pilotage stratégique, et un moteur de l’innovation sociale», telle est la conviction des trois acteurs de l’ESS (L’Avise, la Fonda, et le Labo de l’ESS), auteurs de l’étude. Quelles sont les modalités émergentes de création de valeur et quels sont les enjeux inhérents à leur mesure?
Pour répondre à la question, l’étude analyse la notion de «chaine de valeur étendue», qui permet à chaque partie prenante d’un projet d’innovation sociale «d’identifier sa place dans un projet et d’y mesurer […] sa contribution». Quatre caractéristiques peuvent être associées à la création de valeur.
Créer de la valeur peut se matérialiser par la «re-création» de valeurs dormantes. Exemple: recruter des habitants d’un quartier pour développer une conciergerie pour seniors; ou, concernant l’économie circulaire, ré-emploi de bouteilles de vin dans le Jura.
Afin qu’une chaine de valeur ne détruise pas une valeur locale, la co-construction de complémentarité peut être la solution. Ainsi, pour ne pas concurrencer l’agriculture locale, le projet de ferme urbaine de Nantes propose l’ouverture d’une boutique offrant de nouveaux débouchés pour les producteurs locaux.
En vue d’éviter les externalités négatives, la notion de chaine de valeur facilite le partage équitable de la valeur entre les différents acteurs, en identifiant l’ensemble des sources et modalités de création de valeur.
Enfin, l’étude évoque l’ouverture de l’investissement social qui ferait «intervenir différentes échelles temporelles dans la mesure de la valeur créée», afin de mesurer les impacts mesurables uniquement à posteriori et en intégrant des dimensions non-monétisables.
Monographies de cas concrets et analyses d’experts complètent l’étude et alimentent la réflexion dans une vision prospective du sujet.
Retrouver le site de La Fonda, de L’Avise et du Labo de l’ESS