La finance solidaire est certes toujours en croissance, mais celle-ci est contrastée. Si «la mauvaise tenue des marchés financiers a […] freiné la hausse de la collecte de l’épargne solidaire […], la bonne surprise est venue de la hausse étonnamment vigoureuse de l’épargne collectée directement par les entreprises solidaires», note le baromètre.
Côté chiffres, l’encourt total de l’épargne solidaire a atteint 12,6 milliards d’euros en 2018, en progression de 8,7% par rapport à l’année précédente. 2018 a enregistré 423 000 nouvelles souscriptions. Cette augmentation peut être imputée à l’augmentation de la diversité des acteurs proposant des produits d’épargne solidaire. Bien que les particuliers restent un «énorme gisement à explorer», «Les investisseurs institutionnels ont plus que compensé le ralentissement du nombre de souscriptions de particuliers consécutif à la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune».
Côté bénéficiaires, la lutte contre l’exclusion capte plus de la moitié des financements: logement très social, action sanitaire et sociale, hébergement des personnes handicapées ou dépendantes, insertion par l’activité. Deuxième secteur, en forte progression, l’environnement (un quart des financements): filière biologie, circuits courts, énergies renouvelables. Le troisième secteur concerne les projets menés dans les pays en voie de développement.
En tout, 4,1 millions d’euros ont été versés à des associations; 367,4 millions d’euros ont soutenus des projets à vocation sociale ou environnementale. Ainsi, 48 000 emplois ont été créés, 3050 personnes relogées et 22 600 foyers approvisionnés en électricité renouvelable.
