19 millions de Français qui donnent du temps… mais des inquiétudes toutefois – Etudes sur le bénévolat – 17 juin 2019

Des bonnes et des mauvaises nouvelles pour le bénévolat, d’après le baromètre de Recherches et Solidarités après une décennie d’enquête, les enquêtes de l’IFOP et celle de France Bénévolat.

L’augmentation de l’engagement des jeunes de moins de 35 ans se confirme, 37% d’entre eux sont bénévoles contre 27% en 2010, encouragés sans doute par la reconnaissance de cet engagement dans les études comme dans la recherche d’emploi ou le service civique… Cette tendance permet l’optimisme puisqu’un engagement précoce est facteur d’un engagement pérenne.

Les femmes donnent désormais pratiquement autant de temps que les hommes, mais ont encore du chemin à parcourir pour accéder aux mêmes responsabilités.

En revanche, le baromètre soulève quelques inquiétudes, notamment concernant les plus de 65 ans. Leur taux d’engagement passe en 10 ans de 51% à 44%. Or, ce sont les plus disponibles pour les associations.

Les causes de ce déclin peuvent être multiples: inquiétude quant à leur retraite et conditions de vie mais aussi difficultés des associations elles-mêmes (difficultés financières et matérielles, baisse des emplois aidés). La «professionnalité» de plus en plus demandée dans l’engagement bénévole réclame aussi du temps, surtout pour les postes à responsabilité, ce qui conduit à des hésitations ou des reports d’engagement.

Même si on ressent un «mieux-être» des bénévoles, les associations doivent donc repenser «les formes de reconnaissance, de soutien, d’incitations, d’aides, voire de statuts du bénévolat qui ressemble de plus en plus à un volontariat». Et en premier lieu, la formation et la prise en charge des frais occasionnels.

Par ailleurs, le nombre moyen de bénévoles par association se situe entre 12 et 13 contre 14 il y a quelques années. La fracture associative existe bel et bien. 30% des personnes sans diplôme sont engagés contre 60% parmi ceux qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur. Le rôle d’«ascenseur citoyen» des associations est donc en question. Rappelons, que 40% des Français de se sont jamais engagés… mais pourraient le faire.

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