L’économie sociale et solidaire représente 13% de l’emploi cadre du secteur privé, mais les jeunes n’y figurent qu’à hauteur de 8%. L’APEC et le CNAM ont donc mené l’enquête en interrogeant 14 jeunes souhaitant travailler dans l’ESS.
Les points communs qui ressortent des entretiens sont une certaine appétence pour le savoir, une ouverture grâce à des expériences à l’étranger, des parcours de rupture avec les attentes de l’environnement et l’envie d’effectuer un travail qui donne du sens.
L’intérêt porté à l’ESS semble venir de loin – le rôle de la famille est important –, et se traduit par un engagement bénévole. Professionnellement, cet intérêt se tourne vers le développement social, local, culturel ou les pays en développement.
Malgré la tension qui existe sur le secteur avec de nombreux départs à la retraite en perspective, les problèmes évoqués dans la recherche d’emploi sont la rareté des postes à pourvoir, l’accès difficile aux offres d’emploi et plus classiquement le manque d’expérience, frein qui n’est pas propre à l’ESS. Sont pointés du doigt par les jeunes les mauvaises conditions d’emploi de l’ESS, des organisations précaires et qui parfois n’appliquent pas pour elles-mêmes les valeurs de l’ESS.
Bref, l’ESS semble pouvoir compter sur des jeunes curieux, fortement adaptables, sensibles aux valeurs de bienveillance. Mais ces jeunes attendent de l’ESS une ouverture à leur égard. Dont acte.
