Aperçu de la philanthropie des plus riches – Dossier Le temps / Le Monde – 12 octobre 2017

La philanthropie n’a pas de pouvoir magique. C’est ce qui ressort du dossier commun Le Temps / Le Monde, élaboré suite à une journée d’étude. Comme il est rappelé au fil des articles, une philanthropie efficace est une philanthropie qui collabore avec les gouvernements des pays riches, dont les budgets sont indispensables, les gouvernements locaux pour assurer une mise en œuvre efficace et l’ensemble des acteurs du territoire. Pour qu’une action porte ses fruits, rien ne sert qu’elle soit imposée d’en haut. Il faut qu’elle soit élaborée en partenariat avec les parties prenantes et acceptée par les bénéficiaires. Bref, la philanthropie nécessite un apprentissage.

Par rapport aux autres modes d’intervention et notamment ceux des gouvernements, la philanthropie peut innover, prendre des risques et doit mesurer son impact. Et quand la philanthropie se trompe, il serait bienvenu d’analyser son échec. Le dossier pointe la difficulté à analyser la philanthropie, et avant tout de mesurer son ampleur: 60 milliards par an comme évaluée jusqu’à présent? Ou plutôt 7,8 milliards comme estimée par l’OCDE cet été? Ce qui devient modeste par rapport aux 142,6 milliards d’euros de financement public pour l’aide au développement.

Malgré quelques faiblesses que le dossier met en exergue à propos de la philanthropie, cette dernière a de belles opportunités de développement devant elle, notamment avec l’arrivée de nouveaux philanthropes issus du numérique et de la finance, voire de millennials, plus sensibles aux entreprises sociales, à l’impact investing et aux obligations sociales ou humanitaires… et à la quête de sens.

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