La philanthropie passerait-elle de l’individuel au collectif ? Étude de la Fondation de France sur le sujet – 25 juillet 2016

Portée à leur origine par une volonté individuelle, les acteurs philanthropiques que sont les fonds et fondations sont plus enclins à une action individuelle qu’à une dimension collective. Pourtant des approches collectives voient le jour, entre philanthropes d’abord, mais également avec les bénéficiaires et avec les pouvoirs publics. C’est le sujet de l’étude de la Fondation de France qui a interviewé une vingtaine d’acteurs du secteur.

Au-delà de l’appartenance à un réseau ou à un cercle, l’étude répertorie plusieurs formes de collaboration qu’elle illustre d’exemples: la co-instruction de dossiers, le co-financement de projet, la co-création de programmes philanthropiques, la co-construction d’actions impliquant les bénéficiaires, la co-évaluation de projets et pourquoi pas la «venture philanthropy» qui va jusqu’à la participation des fondations à la gouvernance des projets soutenus ou les fondations territoriales qui rassemblent autour de la table différents acteurs locaux.
 

Les bénéfices de ces partenariats sont nombreux: mutualisation des ressources, optimisation de l’impact, intelligence collective… Mais les risques ne sont pas nuls: déséquilibre entre partenaires, partenariats de façade, projets chronophages….

L’étude propose cependant quelques ingrédients d’une collaboration réussie: confiance, humilité, patience… Les atouts d’une nouvelle forme de philanthropie?