Économie bleue, verte, circulaire, de l’usage, révolution numérique et transformation des formes du travail, accroissement des inégalités et poids du capitalisme financier… Comment dans ce contexte établir une stratégie de développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire? C’est à cette question que s’est attelée la Chambre française de l’Économie Sociale et Solidaire.
Cinq leviers sont mis en avant. Les logiques de coopération entre entreprises de l’ESS d’une même filière doivent permettre d’analyser les enjeux et d’identifier les adaptations et innovations nécessaires dans une logique de concurrence non destructive. Des réflexions stratégiques transversales (numérique, transition écologique…) permettraient de rechercher des solutions partagées.
La capacité de financement des entreprises de l’ESS constitue le troisième levier, par le développement d’une culture de fonds propres et de l’endettement, un meilleur financement de l’innovation sociale ou encore un accompagnement renforcé des créateurs… Parallèlement, un écosystème de l’innovation doit être mis en place: utilisation du crédit impôt recherche, renforcement des liens avec la recherche universitaire, développement de la culture de l’évaluation…
Enfin, l’ancrage territorial est fondamental aussi bien comme essor de l’économie de proximité que dans l’émergence de «champions» nationaux voire européens.
La Chambre de l’ESS conclue que le secteur doit «imaginer une stratégie de promotion de l’ESS auprès du grand public». Pour faire école, changer d’échelle et renforcer le poids d’une économie «de la solidarité, de la citoyenneté, de la confiance».
