L’investissement à impact, un prolongement «naturel» de la mission des fonds et fondations – Etude du CFF et de l’Impact Invest Lab – 28 janvier 2019

«Comme «investisseur au service de l’intérêt général», le rôle des fonds et fondations dans l’investissement à impact social est naturel», indique l’étude sur le rôle des fondations et fonds de dotation dans l’investissement à impact social. Menée conjointement par l’Impact Invest Lab et le Centre Français des Fondations, l’étude laisse une large part à 7 cas concrets de fondation lancée dans l’investissement à impact.

Ces fondations cherchent dans leur politique d’investissement à compléter leur action «classique» de don en utilisation leur investissement au service de l’intérêt général avec la même exigence et le même souci d’impact que le don. En s’appuyant sur un capital dit «patient» plus soucieux de retombées pour la société que de retours purement financiers, qui eux-mêmes par ailleurs pourront de nouveau être socialement investis.

Pour mémoire, «Un investissement à impact social est un investissement qui allie explicitement retour social et retour financier sur investissement. L’investissement à impact social implique en conséquence l’établissement d’objectifs sociaux prioritaires et spécifiques dont l’impact est mesurable par un processus continu d’évaluation», rappelle l’étude.

La Fondation Caritas a décidé, par exemple, en 2014 de consacrer 10% de ses fonds propres (pris sur ses réserves à long terme) en investissement dans des fonds autour de l’emploi/insertion, la microfinance et le logement social, sous le contrôle d’un Comité impact qui vise au minimum la préservation du capital. La Fondation de France a, elle, sélectionné un certain nombre de produits labellisés Finansol. L’investissement à impact permet de soutenir l’hybridation du secteur, lorsque, par exemple, une association crée une SA, une SAS ou une SCI.

La Fondation Avril s’est lancée dans un contrat à impact social pour accompagner, sous forme de microcrédit, les entrepreneurs du monde rural en partenariat avec l’ADIE. Autre exemple, la Fondation Valentin Haüy est entrée au capital d’une jeune entreprise, via un Fonds commun de placement, qui développe un service de diffusion géolocalisée sur smartphone, sujet au cœur de la mission sociale de la Fondation.

La Fondation Abbé Pierre a créé en 2014 Solifap, une société d’investissements solidaires, levier de portage du foncier dans les zones tendues, qui complètent de manière intégrée, ses interventions par le don. Autant d’exemples vivifiants sur l’investissement à impact à découvrir dans l’étude.

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