Qui sont les «grantmakers» des fondations distributives? Portrait réalisé par le Centre Français des Fonds et Fondations – 5 octobre 2017

Trois quarts des fondations en France sont distributives. Et pour distribuer des fonds avec un souci d’efficacité et d’impact, il faut des professionnels. Le Centre Français des Fonds et Fondations s’est intéressé aux profils de ces «grantmakers». L’étude qualitative auprès de 187 professionnels issus de 75 fonds et fondations dresse le portrait de ce «grantmaker»: un «ensemblier de l’intérêt général», prenant en compte à la fois les problématiques des fondateurs, celles des contributeurs mécènes et donateurs et les spécificités de l’accompagnement des bénéficiaires.

Les équipes sont généralement petites (moins de 10 salariés), composées principalement de cadres (78%) entourés de stagiaires et bénévoles, recrutés en CDI (88,6%) et à temps plein (77%), avec des fourchettes de rémunération plutôt hautes (entre 35 et 75 000 euros bruts annuels), si on les compare au secteur associatif.

Deux thématiques de formation professionnelle nécessiteraient en particulier l’attention du secteur: l’accompagnement des bénéficiaires et l’évaluation. Le secteur oscille en effet entre stabilité des équipes, atout indispensable à la qualité de l’accompagnement mais peu propice à l’échange de pratiques, et une certaine inertie dans le développement des carrières.

Pluridisciplinarité, polyvalence, écoute et adaptabilité sont les maîtres mots du savoir être de ces professionnels. Pour le savoir-faire, les 5 compétences mises en avant sont: la stratégie, la co-définition du partenariat, le suivi/reporting, l’identification, l’analyse et la sélection des bénéficiaires et enfin la définition des programmes. Autant de qualités qui, pour ceux qui envisagent une mobilité, sont recherchées par le secteur privé. Reste à trouver l’équivalent en français de «grantmaker»…

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