L’ «employeur-abilité» parce que personne n’est inemployable – Rapport sur l’innovation sociale au service de l’inclusion – 19 janvier 2018

Partant du constat que «personne n’est inemployable», que le retour de la croissance réduira d’abord «le chômage par le haut», qu’il «existe toujours une solution [qui] repose sur la formation, l’accompagnement et l’emploi», et qu’enfin «l’emploi est notre responsabilité collective», le rapport de Jean-Marc Borello à la Ministre du Travail propose d’adjoindre à l’employabilité, «l’employeur-abilité».

Pour la mettre en œuvre, le rapport propose de passer de la logique de contrats aidés à un «parcours emploi compétences», en sélectionnant des «employeurs inclusifs». Il suggère la création d’un fonds d’inclusion dans l’emploi de 2,3 milliards d’euros englobant, de manière fongible, ces parcours emploi compétences, l’insertion par l’activité économique, les entreprises adaptées et les mesures consacrées aux jeunes.

Le rapport préconise de «construire un nouveau modèle d’alternance d’inclusion, alliant d’une part, emploi et formation, comme les systèmes d’alternance dont les taux de sortie en emploi sont élevés, et d’autre part un accompagnement vers l’autonomie de personnes faisant face à des difficultés dont elles peuvent difficilement s’extraire seules». Réfutant les demi-solutions, le rapport préfère donc prendre le risque du cumul de certains dispositifs, pour passer d’une logique quantitative à une logique de qualité des parcours.

L’insertion par l’activité économique est également encouragée par le rapport avec un objectif de croissance annuelle de 20% du nombre de salariés jusqu’à la fin du quinquennat, grâce notamment à la recherche d’un taille critique, une meilleure couverture territoriale, une optique d’augmentation budgétaire et une implication de certaines règles.

Le rapport propose également de compléter le contrat de professionnalisation actuel pour lui permettre de s’adapter à des personnes éloignées de l’emploi et de réserver 50 millions d’euros par an au Plan d’investissement compétences (PIC).

C’est en tout 19 recommandations que présente le rapport pour «se donner les moyens de l’inclusion». Après l’inquiétude sur la fin des contrats aidés, le Mouvement associatif, en soulignant quelques points de vigilance «partage pleinement l’ambition du rapport». Reste à savoir quand et comment ces recommandations prendront forme pour les associations.

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